Le Qi est un élément important dans la calligraphie et la peinture chinoise. La notion de Yin/yang pourrait être comparée au trait (noir ou de couleur) et la feuille (blanche). À l’instar des méridiens humains, le réseau de zones vierges de la feuille anime la représentation picturale. Dans une calligraphie, la position, la répartition des caractères sur la feuille comme les espaces entre les traits et les traits eux-mêmes bien sûr, donnent vie aux idéogrammes.
Pour tenter une description du Qi selon la vision chinoise, l’observation du caractère est révélatrice. Le caractère Qi est composé de deux parties : l’une éthérée, la vapeur de cuisson, au dessus, l’autre plus matérielle, en bas, le riz.
Dans l’instant, le Qi se manifeste lors des tracés, picturaux ou graphiques. L'harmonie, la précision, la force, la souplesse, la liberté qui émanent des mouvements du pinceau révèle la qualité de la circulation du Qi du sol à la trace matérielle, l’œuvre sur papier de riz.